PRESIDENTIELLES J-3 : comparateurs de programmes et éléments de réflexions

J-3 avant le 1er tour ! Vous ne savez pas pour qui voter ? Ou vous aller le faire en manquant d'infos ?

Quelle que soit votre vision ou votre sensibilité politique, voici des éléments qui vous aideront à effectuer votre choix de la façon la plus éclairée et rationnelle possible.

Comparateur de programmes

S'il y a bien un élément incontournable, il s'agit du programme des candidats. La douzaine de prétendants et les très nombreuses thématiques ne vous ont peut être pas permis d'avoir une idée claire de ce que proposent les uns et les autres jusqu'ici.

Voici deux sites qui mettent à disposition des comparateurs de programme :

- https://www.programme-candidat.fr/comparateur : peu connu et difficile à "sourcer", mais semble de prime abord sérieux et surtout ergonomique (comparaison en parallèle).

- https://www.lemonde.fr/ : normalement, vous connaissez !

L'étude des propositions est nécessaire, mais insuffisante !

S'assurer de la cohérence du programme

Les propositions étudiées indépendamment peuvent sembler alléchantes, enthousiasmantes, mais forment t-elle un ensemble cohérent entre elles? Surtout, leur financement est-il à la fois clairement présenté et réaliste? Puisque tous les candidats postulent pour présider le même pays durant la même période, ne faut-il pas vérifier la crédibilité de ceux qui prédisent monts et merveilles alors que les autres se montrent plus prudent? Si ces derniers prennent le risque électoral d'inquiéter, ils doivent avoir une raison. En ce qui nous concerne pour le week-end à venir , les différences de proposition sur la question des retraites entre dans cette thématique. Les programmes ambitieux et originaux doivent tout de même être étudiés avec intérêt puisque, peut être que leur porteur a su faire preuve de créativité pour proposer des solutions innovantes.

Considérer la gestion de crise

Premièrement, comme je l'indique dans "La politique des cavernes", les propositions des candidats et leur mise en œuvre ne tiendront qu'une place mineure de la réalisation de leur mandat. Force est de constater qu'au cours du quinquennat qui s'achève les principales tâches du président sortant furent de gérer des crises complètement imprévisibles. En la matière, c'est à la personnalité du présidentiable qu'il faut s'intéresser et à la capacité qu'on lui attribut à surmonter ces multiples événements.

La sincérité du candidat

Nous venons d'étudier la question de la personnalité du candidat par rapport à sa capacité à surmonter diriger les crises et diriger le pays. Il convient également d'étudier la sincérité des prétendants au poste suprême. Le meilleur des programmes entre les mains d'un élu qui ne l'utilisent que pour parvenir au pouvoir est inutile. Sans en faire une liste exhaustive, certains traits se dessinent parmi les 12 candidats qui postule. On peut par exemple juger de leur sincérité à la vue de leurs actes passés et de la continuité de leur discours.

Parmi ceux que l'on peut, qualifier, pour le moins de versatiles, par exemple :

• souvenons-nous des changement de soutien de Valérie Pécresse il y a 5 ans de cela à l'occasion du précédent suffrage présidentiel. À la faveur des sondages, elle a successivement soutenu Alain Juppé puis François Fillon puis Alain Juppé. Deux personnalités à la vision politique particulièrement éloignée. À nouveau, sa campagne délicate est maintenant due à sa navigation entre des positions allant de Xavier Bertrand à Christian Estrosi.

• Observons les changements de facette de Jean-Luc Mélenchon, tantôt Che Guevara révolutionnaire en période Inter électorale, puis s'adoucissant à l'approche des suffrages. Une attitude stratégique efficace qui permet de consolider un électorat d'extrême gauche pendant plusieurs années en s'opposant par exemple aux forces de l'ordre au son de "La République c'est moi", puis en rassurant la gauche socialiste en faisant preuve d'une amabilité touchante avec les journalistes sur les plateaux TV. Il adopte la même stratégie concernant le conflit en Ukraine. Renforcement de sa base extrémiste en amont du conflit en déclarant "LES RUSSES SE MOBILISENT À LEURS FRONTIÈRES ? QUI NE FERAIT PAS LA MÊME CHOSE AVEC UN VOISIN PAREIL ?" avant le conflit, puis « JE SUIS DU CÔTÉ DE MONSIEUR ZELENSKY CONTRE MONSIEUR POUTINE » après l'invasion.